PERSONNALITES

FELIX ANFRAY


Félix ANFRAY est l'architecte de la reconstruction de l'église de Plufur. Il appartient à une lignée d'ingénieurs des Ponts et Chaussées et d'architectes à laquelle on doit dans le seul domaine de l'architecture religieuse les églises de PLOUAGAT (1760) de LANGOAT (1762) la nef de celle de BOURBRIAC (1769), la reconstruction du clocher de la cathédrale de TREGUIER (1772), l'église de PLEUDANIEL (1772) l'église de PLOUMAGOAR (1777) de PLOUNEVEZ-QUINTIN (1783) de PLEUBIAN (1810) ainsi que différentes restaurations et reconstructions partielles. Trois ANFRAY sont identifiés : Jacques, Jacques-François et Félix.  
La reconstruction de l'ancienne église paroissiale de PLUFUR est la démonstration d'une maîtrise d'ingénieur : architecture classique, vigoureuse, sobre et austère dont la mise en œuvre est induite par le savoir faire local.  
La rapidité de la reconstruction (1772-1776) laisse supposer que la famille LE PELLETIER de ROSAMBO, qui détenait la haute justice de la paroisse depuis 1695, ne serait pas étrangère à la dotation des travaux comme le suggèrent les armes sculptées qui figurent dans le clocher associées à celles de la famille KERANROUX.  
Les Le PELLETIER, célèbre famille de magistrats au Parlement de Paris, représentent, à l'époque, l'archétype du nouvel ordre social qui se substitue à la vieille noblesse de robe. La conquête du pouvoir s'inscrit dans une perspective philosophique et progressiste dont le renouveau politique est incarné par VOLTAIRE à FERNEY. Cette stratégie ne remet pas en cause le statut public des églises au sein de la communauté rurale. Communauté où le seigneur restera jusqu'à la révolution le père de la Mesnie (famille élargie qui réunit à la branche aînée les branches cadettes et leurs enfants, les cousins, les serviteurs et artisans attachés à la Maison, du latin "mansionata" d'où est issu mesnie où ménil conservé dans de nombreux toponymes).  
C'est dans ce contexte politique et social qu'iI faut situer la reconstruction de l'ancienne église paroissiale de PLUFUR

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SAINT FLORENT


Le culte de ce saint est très rare en Basse Bretagne. Ancien patron de Lambézellec, il n'est plus honoré qu'à Plufur où sa statue le représente avec mitre et crosse, tenant un livre dans la main gauche. Né en France, il quitta son pays pour aller se sanctifier sous la conduite de Saint Martin de Tours. L'illustre prélat, voyant les progrès de son disciple, dans la science et la vertu, l'ordonna prêtre. Florent, animé d'un zèle éclairé et prudent, prêcha l'évangile pendant quelques temps dans le Poitou, et ramena bien des âmes dans les sentiers de la vérité, de la sagesse et du vrai bonheur. Après avoir donné les belles armées de sa vie à ce charitable exercice, il voulut consacrer le reste de ses jours à la retraite.   
A la mort de son maître, il se retira dans une caverne de la montagne de Glonne ou Glane, qui faisait partie du comté nantais. Le fervent ermite mena une vie si édifiante qu'elle lui attira une foule d'imitateurs. 

YVONNE LE FUSTEC


Née à Plufur, Convenant Lan, en Mars 1906, 
Femme de caractère, la poésie d'Yvonne LE FUSTEC lui ressemble : l'humour, la dérision, l'amour, l'amitié, la nature, les turpitudes du XXe siècle l'ont inspirée.
Yvonne Le Fustec, est sociétaire des Poètes français.
Elle disparaissait en avril 2003.
Elle repose dans le cimetière de son village natal de Plufur (Côtes-d'Armor)

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MARCEL HAMON


  Marcel HAMON  est né le 14 avril 1908 dans la maison que ses grands parents naturels occupaient depuis quelques années au bourg de PLUFUR.

  Marcel HAMON (1908-1994), une grande figure communiste des Côtes-du-Nord comporte, selon l’auteur de ce mémoire, Maud CROC, deux principaux centres d’intérêts : c’est l’histoire d’un parcours exceptionnel et c’est aussi de l’histoire locale. Ce qui frappe avant tout, c’est la formidable ascension sociale et politique d’un homme : fils d’une ouvrière agricole illettrée, il devient professeur de philosophie à 23 ans, militant syndical dans les années 1920, militant communiste à partir de 1934, candidat du parti communiste dès les années 1930.
La seconde guerre mondiale concrétise son ascension : résistant de premier plan, responsable de l’OS (Organisation Spéciale) dans le Maine-et-Loire en 1941-1942, responsable national du Service de Renseignement des FTPF (Francs-tireurs et partisans français) en 1943-1944, responsable des FTPF de la région M comprenant 14 départements de l’Ouest de la France à partir de juin 1944, secrétaire de Maurice THOREZ de novembre 1944 à avril 1945, et en contact avec les plus hautes sphères du Parti Communiste.
  Député des Cotes-du-Nord de 1945 à 1951 et de 1956 à 1958, il se présente à toutes les élections législatives du département de 1945 à 1968. Maire de Plestin les Grèves de 1971 à 1977, conseiller général de 1973 à 1979, il quitte la vie politique pour raison de santé en 1983 quelques mois après avoir été réélu maire.
  Son action ne se limite pas au département des Côtes-du-Nord : président de l’Union des Sociétés bretonnes d’Ile de France de 1953 à 1966, il joue d’autre part un rôle national à l’ANACR (Association nationale des anciens combattants de la Résistance) dès sa création en 1944. La vie militante de Marcel HAMON est donc extrêmement riche et varié, caractérisée par une grande fidélité à ses convictions.
  L’étude de ce parcours exceptionnel est d’autant plus intéressante qu’elle touche à l’histoire locale : histoire de la Bretagne, des Cotes-du-Nord et aussi de Plestin les Grèves. Etant originaire de ces trois entités, l’évocation du nom de Marcel HAMON ne pouvait être qu’intéressante. C’est un homme qui à marqué son milieu, comme il a été lui-même marqué par celui-ci. Sa conception dualiste du monde, d’un monde divisé en deux blocs antagonistes (Est/Ouest), sa vision manichéenne de la société : riches et pauvres, blancs et rouges, droite et gauche, explique l’impossible indifférence devant un tel personnage.
  A l’échelle départementale, la personnalité de Marcel HAMON reste connue, en particulier dans les milieux communistes, dans lesquels il a joué un rôle de direction durant de nombreuses années.
  Si Marcel HAMON est moins connu à l’échelle régionale, son appartenance à cette région l’a fortement marqué. Le sentiment d’être breton est pour lui très marqué, le breton est sa langue maternelle, d’abord rejetée comme élément dévalorisant, cette langue populaire devient un atout politique à partir de la campagne électorale de 1936 : traduction de l’International en breton et discours politiques en breton.  
   Marcel HAMON décède à Créteil (Val de Marne) le 26 février 1994, à l’âge de 86 ans.  

Avec son accord, ce texte est issu du mémoire de maîtrise d’histoire rédigé par MAUD CROC (1997-1998). 

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